Le quartier du bourg

Maisons Labourdines

A partir de 1523, juste après la découverte de l’Amérique, la culture du maïs dans la plaine de la Nive transforme profondément la vie paysanne et donne un souffle nouveau à Ustaritz d’où (entre autres) l’amélioration de l’habitat.

On assiste à la disparition progressive des maisons en bois datant du Moyen-âge. La pierre fait son apparition dans la construction, l’esthétique pointe son nez.

Les pans de bois des anciennes maisons sont conservés ; ils prendront plus tard la couleur rouge, issue du sang de bœuf, et les murs seront traités à la chaux (ce qui explique la présence de nombreux fours dans la région.) On découvre ainsi les premières demeures en rouge et blanc.

La maison labourdine s’impose avec la période faste d’Ustaritz : tribunal du Baillage, centre économique important, nœud de communication entre la Navarre et Bayonne. Les maisons labourdines qui ont survécu à la Révolution datent de cette époque : une charpente riche et travaillée, des étages en encorbellement, un colombage apparent, une générosité sculpturale évidente.

 

 

Moulins

Chopoloko Ihara : avant la Révolution ce moulin ne dépendait pas comme les autres d'une maison noble mais appartenait aux maisons du quartier du Bourg.

Gaztelua

Arnaud BERTRAND, Vicomte du Labourd, expulsé de Bayonne en 1174 par Richard Cœur de Lion, fixa sa capitale à Ustaritz et bâtit son château sur la motte qui domine le principal port fluvial et l’antique moulin. Ce château était le centre d’une place forte entourée d’une palissade en bois. Quelques années plus tard le Labourd fut annexé au Duché d’Aquitaine qui faisait partie du Royaume d’Angleterre. Un Bailli, représentant direct de l’autorité royale, fut nommé à la tête de la Province. L’institution demeura inchangée en 1450 lorsque le Roi de France reconquit l’Aquitaine.

Gaztelua demeura donc jusqu’à la Révolution Française le siège du tribunal du baillage ainsi que du Biltzar. Ce dernier était l’assemblée des délégués des diverses paroisses de la Province qui discutaient des affaires du pays (en étaient exclus le clergé et les nobles). L’aspect féodal de ce bâtiment disparut au XIX° ; de cette « destruction barbare» seule la base des murs a été épargnée.